Monarchie des Mastodontes

Publié le par Paraph


    Mardi vingt-sept mars deux mille sept. Minuit trente-six. Eclatement de la bulle. L'hiver reflue, retour en force du printemps. Au train où vont les choses, j'aurai bientôt trop chaud. Aujourd'hui, j'ai gardé pull, écharpe et bronches encombrées, mais ai délaissé manteau fourré, gorge irritée, idées empesées. Ou l'inverse.

    Samedi dernier, vingt-quatre mars. Petite parenthèse dans les transports en commun, tramway, ligne treize de part en part, marche dans Saint-Denis. Vertige me talonne. Nous débarquons chez la Trinité, embusquée pour un double anniversaire. Cadeaux, gâteaux, saucisses et bières blondes. Discussions aléatoires. Retour mouvementé, réseau express urbain, une Roumaine alcoolisée nous reste sur les bras, heureusement déchargée à mi-parcours.

    Dimanche, partie de Star Wars, fin d'un arc narratif. Bonne tenue de route, ambiance de groupe au beau fixe. Extinction de voix pour Impala, cocktail explosif, rebelote la semaine prochaine. Coq à l'âne. Peu de contact avec les anciens de la fac, paranoïa légère, rationnalisée en mettant tout ça sur le compte des agendas blindés et des vies qui dérivent (comme les plaques continentales), s'éloignent, se percutent et se subduisent.

    Lundi vingt-six mars. Levé trop tôt, séance de photocopies au moyen d'un scanner poussif. Cours d'estonien. Professeur absent. Fête du printemps, Norouz, trois heures de musique et de dégustations à la fac. Une heure d'estonien. Les choses commencent à rentrer. Fin de l'année, dernières leçons, on commence à aborder des textes plus longs, plusieurs pages. Grisé par mes progrès fulgurants, ralentis par ma paresse.

    Crochet chez Ramethep, remis à flot, nourri par les Chinois du quartier. Qingdao, visionnage des épisodes allemands du Flying Circus. Retour par le métro. Lecture d'un Poulpe, "La cerise sur le gâteux", de Jean-Jacques Reboux. Formidable. Je ressors "The cold six thousand", de James Ellroy, mis de côté depuis deux semaines. Histoire passionnante, rythme endiablé.

    Ce matin, réveillé plus tôt que prévu. Séance de cinéma. "Das Leben der Anderen" ("La vie des autres"), assez réussi, sans Dupontel, mais le cœur y est. Léger mal de tête, rentré tôt. Partie de scrabble. Ai commencé "Le jeune homme vert" de Michel Déon, agréable à lire, bien écrit, gros mais pas trop. A finir d'ici vendredi.

    Programme de la nuit: lire. Sieste impromptue entre dix-huit et vingt heures, plus deux tasses de thé en jouant au scrabble, sommeil peu probable. Faire défiler les pages. Programmer mes révisions pour les écrits de l'agrégation, à commencer dans dix jours. Si le matin me surprend à l'ouvrage, maudire le jour, inverser l'ordre cosmique, puiser dans mes ressources et replonger.

 

Publié dans schopenhauer

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