Solstice dans l'après

Publié le par Paraph


    Dimanche vingt-quatre décembre deux mille sept. Ou deux mille six, je ne sais plus. Quatorze heures vingt-trois. Déjà deux heures que je suis levé. Ma tentative pour me recaler dans le sens de la montée semble plus ou moins réussie. Dans la mesure où j'interagis davantage avec mes congénères, j'en conclus que mon apparence humaine s'accroît de jour en jour. Je n'aurai bientôt plus peur de sortir le jour. D'ailleurs, les jours rallongent. Il y a quelques nuits, c'était la plus longue de l'année. J'en ai profité pour dormir, ou ne pas dormir. Tout cela est très flou. J'évolue dans une sorte de brouillard ontologique grisant.

    J'en ai oublié jusqu'au détail de ces dernières journées. Les nuits sont plus faciles à cerner, comme mes yeux. Schéma élémentaire, m'endormir vers cinq ou six heures, parfois huit, rarement quatre. Dormir pendant que le soleil gravit lentement la pente de sa superbe. M'éveiller entre midi et quinze heures. Voir un peu le jour, avant qu'il ne disparaisse à son tour.

    Mardi dernier, dix-neuf décembre, j'ai peu ou prou respecté mon programme. Lecture. J'en ai terminé avec "Darker than you think". Mercredi vingt décembre, passage à la fac, suite de thés au citron avec les camarades perdus dans les couloirs, réunion de l'amicale des cinéphiles, vague expédition vers une salle obscure du quartier latin, contrecarrée par une stratégie alimentaire inopinée. Thé tardif dans un fast-food local. Laid, bruyant, prétentieux. Je préfère les gargotes asiatiques.

    Jeudi vingt-et-un, squat intégral à domicile. Vendredi vingt-deux, comatage chez Tormentor, en compagnie de Doom, descendu de Finlande pour les fêtes. Samedi  vingt-trois, partie de super-héros avec toute la bande, dont Edriwing, Doom et le Sultan, pour la première fois réunis autour d'une table. J'ai fait ce que j'ai pu. After plateau à Paris, marche nocturne, couché à six heures. Déjeuner en famille.

    Programme de la journée: sieste et lecture. "The power and the glory" de Graham Greene. Le soir, repas gargantuesque chez mes grands-parents octogénaires. La nuit, dormir si j'en trouve la ressource.

 

Publié dans schopenhauer

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