Dans les griffes de l'homme-pieuvre
Samedi quatorze octobre deux mille six. Vingt heures vingt-deux. La journée s'est passée à peu près comme prévu, je n'ai pas fait grand chose. Une solide sieste de trois heures en fin d'après-midi, une dizaine de pages ajoutées à mon embryon de mémoire (soit une quarantaine en tout), peu de progrès dans mes lectures, mais on ne peut pas tout faire. Et j'ai parlé à des gens, tant sur l'entrefilet que par téléphone. La communication a ça de bon qu'elle implique des machines.
Programme de la soirée: repos. Tenter de convaincre ma cheville qu'en fait, elle n'est pas foulée. Ne pas trop m'en servir, pour éviter d'étendre les dégâts. Lire. Je suis toujours sur "American tabloid", et je suis bizarrement reparti de ma soirée d'hier avec un "Traité d'athéologie" de Michel Onfray. J'ai commencé à le lire, ça ressemble à un récit de voyage mal écrit émaillé de jugements moraux plutôt bien tournés. Du sous-sous-Cioran. Même si a priori, je suis plutôt d'accord avec son idée de départ, mais bon. C'est comme argumenter que le ciel est bleu, ou l'eau mouillée. Le bon sens suffit souvent à assimiler ce type de données.
Toujours dans la soirée, pour briser quelque peu la monotonie, j'irai peut-être prendre le thé chez ma tante. Ca fait longtemps que je ne l'ai pas vue, et elle pourrait avoir des livres à me prêter. Je n'en ai pas assez. Si l'insomnie que je pressens pointe le bout de son nez en deuxième partie de nuit, j'avancerai probablement mes lectures. Demain, jeu de rôles. Et lundi, jour de congé, j'irai en cours du matin jusqu'au soir. Avec peut-être le temps d'aller au cinéma en dernière partie de soirée, mais je ne suis pas sûr que les trains soient assez bien huilés pour se laisser faire.