Anguilles sous la falaise

Publié le par Paraph


    Jeudi cinq avril deux mille sept. Treize heures vingt. Une pincée de printemps dans l'équation. Cinq ou six jours de plus au compteur. Douze jours avant le coup d'envoi des hostilités. Santé au beau fixe, malgré quelques fantasmes morbides occasionnels. Encore près de cinq mois avant implosion, ça doit faire dans les cent quarante-huit jours, je ne tiens plus vraiment à jour mon compte-à-rebours.

    Samedi dernier, trente-et-un mars, j'ai marché dans les rues de Paris en discutant. Petite promenade sans but véritable, terminée vers la gare du Nord. J'ai poussé jusqu'à Stalingrad, pour une pendaison de crémaillère dans un petit appartement. Bonne ambiance, nourriture abondante, trop de monde, encore et toujours. Rentré par le métro, au diable les fêtes jusqu'à l'aube.

    Dimanche premier avril, j'ai décidé de ne pas reprendre de carte orange. Je n'en ai pas les moyens, et je ne serai pas si souvent que ça sur Paris en avril. Repas en famille, puis partie de jeu de rôles à Massy. Diplomatie musclée, longue dérive entre les étoiles, abordage et partage de gâteau. En lecture, "The difference engine", de Gibson et Sterling, assez réussi, qui durera jusqu'à mercredi.

    Lundi deux avril, cours d'estonien, puis passage dans un café de Belleville, le temps de boire une bière, parler au Loup, aller vomir dans les toilettes et rentrer le nez bouché. Le Loup va bien, il s'est pris un appartement dans le quartier, voyage pour son métier et porte des chemises ridicules, mais il n'est pas le seul.

    Mardi trois avril, interception du Sultan, séance d'achats, dégustation de bobun, puis exil chez Ramethep pour une tasse de thé et quelques films, "Jesse James contre la fille de Frankenstein", "White fire" et "Black ninja", chefs-d'œuvres du septième art s'il en est. Retour en métro.

    Mercredi quatre avril, randonnée à pied sur la capitale, achat modéré de livres en solde (un polar finlandais et un roman japonais dont je n'ai pas réussi à comprendre le titre), puis apéritif à Clichy, vite écourté pour prendre le dernier métro. Correspondance manquée, j'ai marché une à deux heures pour rejoindre mon domicile.

    Programme de la journée: rien. Rester au lit, me reposer, lire. En chantier, "Les vingt ans du jeune homme vert", de Michel Déon, qui font suite au "Jeune homme vert", lu la semaine dernière. Si je l'achève avant dîner, lui trouver un successeur et me mettre au travail. Résister aux appels des amis embusqués dans la capitale. Repos total.

    Programme des jours à venir: une visite à l'hôpital, encore un peu d'estonien, une partie de boggle et un grand voyage. Une semaine de vacances au calme, avec des parents et des livres, à la campagne, pour achever de préparer la semaine suivante.

 

Publié dans schopenhauer

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