Omniprésence des renoncules

Publié le par Paraph


    Samedi deux décembre deux mille six. Treize heures quarante-six. La valse des parquets poursuit son travail de sape sur mes membres inférieurs. Après les cuisses, c'est au tour des hanches de se faire malmener par l'hospitalité vernie. Mais je l'ai bien cherché. Je n'ai qu'à ne pas m'endormir sur les planchers des gens.

    Hier, dans des conditions climatiques presque hivernales, j'ai surtout été affecté par les horaires du soleil. Il se lève tard, et se couche tôt. Ou l'inverse, puisqu'il se couche avant de se lever. Surtout hier. J'ai entamé le mois de décembre par une séance de cinéma presque mémorable. Troisième et dernier volet d'une mauvaise trilogie, "Saw III" est encore plus raté que les deux précédents. Un vrai bonheur. La scène de la trépanation m'a tout de même empêché de dormir une partie de la nuit. A moins que ça ne soit le thé.

    Après le film, je suis sorti dans un monde crépusculaire. Seize heures, le soleil se couchait. Normal, pour la saison. Par désœuvrement, je suis rentré chez moi, et j'ai commencé un grand nettoyage de mon espace personnel. L'objectif initial était de trouver de la place pour stocker mes livres ailleurs que par terre, mais par la force des choses, je me suis pris au jeu, et j'envisage d'y passer l'hiver, mais d'aboutir à un déstockage des objets inutiles. Ca doit faire une quinzaine d'années que mes notes de cours s'entassent, et elles ne sont pas peu nombreuses.

    Dîner en famille, puis retour sur la capitale, où Ramethep recevait. Plusieurs tournées de thé, quatre ou cinq pinha coladas, une absence de consensus sur l'activité à suivre. Vertige nous quitte vers deux heures. Vers quatre heures, plus ou moins fatigué, je reste dormir. Deux heures sur le plancher, après quoi je n'ai plus pu fermer l'œil. J'ai regagné tant bien que mal le domicile parental, pour finalement m'écrouler et dormir deux ou trois heures d'un sommeil laborieux.

    Ce midi, déjeuner en famille. Au lieu de faire la sieste, je m'attaque au tri de la paperasse. Quatre heures passées à déplacer des piles de papier. Objectif atteint, j'ai déblayé suffisamment d'étagères pour y empiler les livres qui traînaient sur le sol. Solution temporaire, mais supérieure à la précédente. Plus ou moins malade. Je suis sorti acheter des cadeaux pour les gens qui vieillissent maturément. Beaucoup de gens, des décorations de noël, un samedi soir en centre-ville, c'est l'enfer. J'en ai réchappé, louée soit la Grande Ourse.

    Programme de la soirée: comater. Sous la couette, ou sous la couverture, quel dilemme. J'ai un nouveau roman en chantier, "Three days to never", le dernier Tim Powers, tout frais sorti des presses. J'ai lu, a priori, la quasi-totalité de ses bouquins, à l'exception de deux que j'attends toujours. Commandés en même temps que celui-ci, pourtant arrivé la semaine dernière. Je me demande si je ne devrais pas arrêter les achats en ligne. Si j'avais encore de l'argent, la question se poserait.

    Toujours ce soir, apporter la touche finale au scénario écrit hier, pour la partie de jeu de rôles que je dois maîtriser demain. Partie courte, anniversaire oblige. Quatre à cinq heures plus ou moins denses. Si je parviens à dormir dix ou douze heures, je serai à même de m'en sortir plus ou moins honorablement. Non que l'honneur ait une quelconque importance, mais l'estime de soi passe par le regard des autres, comme disait le plombier de Caligula.

 


Publié dans schopenhauer

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