La revanche du koala

    Jeudi trente novembre deux mille six. Vingt-trois heures cinquante-six. Le koala semble avoir pris sa revanche. A force de se cramponner aux arbres, il a fini par s'emparer de la première position dans la grande course à la déforestation. Le panda n'a qu'à bien se tenir.

    Dernière journée de travail. Levé tardivement, j'ai lu un peu au lit avant de me mettre en route. J'organisais un goûter d'adieu avec mes collègues. J'ai dû faire des courses avant de me rendre sur place. J'avais donné rendez-vous à des amis en retard pour s'inscrire, à qui j'avais indiqué ce dernier délai pour le faire. Tout s'est bien passé. J'ai même touché ma paie, que j'ai déjà presque entièrement dépensée. Je n'aurais jamais dû passer par une librairie, en fin de soirée.

    Au cinéma ce soir, "Désaccord parfait", une comédie sentimentale avec Jean Rochefort et Charlotte Ramplaing. Dans la foulée, une soupe vietnamienne avec les ex-collègues, avant de nous aventurer par mégarde dans une librairie ouverte en nocturne. J'en ai encore mal aux bras. Je m'interdis les librairies jusqu'en juin. Après, on verra.

    Programme de la soirée: me mettre au pieu avec Zola. Pas le bonhomme, mais "Une page d'amour", que j'espère bien boucler d'ici demain soir. Me désoler sur mes piètres capacités à gérer mes finances. Ne pas me coucher trop tard, si j'en ai la possibilité physiologique. Oublier la faim, me forcer à attendre demain pour manger. Enfin, pas vraiment la faim. Plutôt, l'envie de manger. J'ai déjà dîné, abondamment.

    Programme de demain: tâcher de me lever tôt. Enfin, avant midi. Ranger mes nouvelles acquisitions, enfin, les empiler dans un coin. Photocopier mes diplômes et les envoyer à l'éducation nationale pour qu'elle en fasse des confettis. Aller au cinéma. Si Ramethep me relance, passer chez lui prendre le thé. Le soir, zoner comme un con dans les rues de Paris, ou rentrer moisir sous la couette. Vivement l'hiver.