Sous la tranchée, l'alpage

    Mercredi dix-huit octobre deux mille six. Une heure une du matin. Troisième jour de la semaine. Semaine moins dynamique que la précédente. Je commence à accuser le coup. Je ne sais pas si je tiendrai bien longtemps à ce rythme de surrégime. Sans doute guère.

    Avant-hier, lundi seize octobre, j'avais posé ma journée. J'ai pu aller en cours, douze heures d'affilée sans pause, trois heures de slovène, quatre heures de roumain, trois heures de lituanien et trois heures d'estonien. Ma prof de roumain a l'accent belge. Anniversaire de ma grand-mère. Pas vraiment mangé. Passage chez Ramethep. Endormi devant un film fantastique à petit budget.

    Hier, mardi dix-sept octobre. Coup de fatigue. Après une journée de boulot, je passe à la fac, mais me contente de discuter avec des gens, en séchant mes cours de tagalog. Retour maison en milieu de soirée.

    Ce matin, nouvelle journée de congé. J'ai pu dormir jusqu'à huit heures et demie (réveil réglé pour onze heures). Initialement prévu d'aller en cours d'indonésien, mais finalement je suis allé déjeuner avec des amis. Pizza hut, moins mauvais que dans mon souvenir. AI fait la connaissance du fils de Piotr. L'après-midi, squat à la fac. Un cours d'indonésien, où j'étais perdu face à l'apparent bilinguisme de l'ensemble des autres étudiants. Ai prétexté une amnésie partielle pour ne pas intervenir en classe.

    Ce soir, passage en banlieue nord pour une réunion associative avec des gens de la fac. Réunion intéressante, rencontré des gens sympa, j'en ai raté mes cours de russe. J'irai demain. Après la réunion, restau tamoul avec une copine. Rentré en silence vers minuit.

    Programme de la soirée: dormir. Le plus possible, mais ça sera insuffisant. Lire, il me reste trente pages pour finir. Mon petit doigt me dit que John Fitzgerald Kennedy va périr dans un attentat. C'est à peu près tout. Demain, redynamiser les tissus mémoriels et c'est tout.