La polka se danse en hiver
Mercredi onze octobre deux mille six. Minuit trente-neuf. Vingt jours avant l'expiration de mon compte à rebours pour l'avenir. J'ai par ailleurs reçu mes notes au concours de conservateur des bibliothèques, auquel j'avais été recalé le mois dernier. Au final, les notes ne sont pas trop mauvaises, je rate l'admissibilité à une dizaine de points sur cent. J'ai eu neuf sur vingt à ma note de synthèse, la toute première que je faisais de ma vie. Du coup, j'ai bien envie de me présenter de nouveau l'an prochain. Si j'ai le temps et la motivation.
Ce matin, grâce à un coup de chance, je suis arrivé à l'heure au travail. Huit heures de saisie de dossiers, et j'ai filé à la fac pour mes cours de tamoul. Arrivé trop tard, j'ai tout de même pu discuter avec ma prof, lui expliquer ma situation et les raisons qui m'empêcheront d'assister aux cours une bonne partie de l'année. Dans la foulée, j'ai fait le déplacement jusqu'en banlieue nord pour mon premier cours de russe de l'année. Deux heures d'exercices d'écriture, j'ai compris des choses que je n'avais jamais remarquées. Je ne sais pas si je vais tenir le coup en cours du soir très longtemps, mais pour le moment, ce régime me convient.
J'ai par ailleurs reçu une réponse favorable à ma demande d'exonération des frais d'inscription. Je suis à présent l'heureux possesseur d'une carte d'étudiant flambant neuve, moyennant un chèque de quatre euros généreusement consenti par ma munifiscence. J'ai pu m'inscrire. Cette année, un cocktail de langues tout aussi disparate qu'irréaliste. Tiendrai-je une semaine entière? L'avenir nous le dira.
Programme de la nuit: tenter de ramper jusqu'au lit, pour éviter de pioncer devant le moniteur. Lire une demi-ligne, puis sombrer dans le profond sommeil qui me guette au détour des bois. Demain, rebelotte. Travail le jour cours le soir, sommeil après-demain.