Vrombir en milieu hostile

Publié le par Paraph


    Mardi six mars deux mille sept. Quatorze heures dix-huit. J'ai décidé de ne plus tuer les abeilles. Après des années de lutte armée, j'ai fini par comprendre leur utilité. J'enterre la hache de guerre, je fais la sourde oreille à leurs vrombissements assassins, je volerai leur miel et lècherai mes plaies dans l'attente de leur prochaine hibernation.

    Hier, passage au cinéma pour aller voir "Le dernier roi d'Ecosse". Une excursion en Ouganda, dans les années soixante-dix. Pas grand-chose à reprocher à ce film, bien réalisé et interprété de bout en bout. Penser à vérifier dans quelle mesure il s'inspire de la réalité historique, et dans quelle mesure du roman mentionné dans le générique de fin.

    Programme de la journée: rester chez moi tant qu'il pleuvra. Il me reste trois à quatre heures de lecture pour terminer "The pillars of the earth", qu'il m'est arrivé de trouver un peu long. Lecture captivante, mais un peu trop étirée à mon goût. Tout comme les interminables cycles de fantasy épique auxquels j'ai eu l'imprudence de mordre avant leur achèvement. Du coup, j'en suis tenu à attendre, année après année, la sortie des nouveaux tomes. C'est pas une vie, mes bons amis. C'est pas une vie.

    En fin de journée, s'il ne pleut plus et que je me lasse de mon immobilisme de saison, prendre un nouveau bouquin sur la pile, aller au cinéma, revenir, éventuellement prendre le thé chez Ramethep, mais bon. Je dois rester ici, surveiller mes abeilles, observer leurs manœuvres et maudire leur industrie.

 

Publié dans schopenhauer

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