Prodigieux luminaire

Publié le par Paraph


    Lundi treize novembre deux mille six. Deux heures quatre du matin. On prend les mêmes, et on recommence. J'expérimente sans doute trop avec mon sommeil. Je m'en passe presque. A deux ou trois heures la nuit, je ne tiendrai sans doute pas longtemps. Prévoir, dans un avenir proche, un plan de redressement de la situation.

    Ce matin, après un réveil plus que poussif et un départ en catastrophe, trois heures passées au taf, un client en deux heures, puis douze dans la dernière demi-heure. Avec les collègues, on a essayé de jouer au pictionary, mais je ne sais décidément pas dessiner les chapeaux. J'ai un peu avancé "Du rififi chez les hommes". A midi, sandwich à l'arrache et réunion sur Vesoul; personne n'est venu. Notre quête se poursuit.

    Appel surprise de Zubayidi, rentré du Japon pour soutenir sa thèse. Il est là pour dix jours. J'ai failli aller au ciné avec lui, mais j'avais déjà vu le film projeté, et ne disposais pas de tout mon temps. Je dois le revoir demain soir, si je suis d'attaque. Dans l'intervalle, je l'ai retrouvé dans une grande surface, pour trouver un produit qui ne s'y trouvait pas, faute d'être sorti. Il semblait aller bien.

    J'ai fini par suivre le serpent métallique jusques au septentrion. Une fois parvenu à la fac, j'ai pu procéder à mes inscriptions pédagogiques pour les langues européennes, réelles et fantomatiques. J'ai pris rencart avec un impossible calendrier des examens. Après avoir réglé les bricoles administratives, j'ai eu un gros coup de mou. Ai zappé mon cours de civilisation lituanienne et mon exposé sur les avions. Cours de langue. Une heure de lituanien, trois heures d'estonien.

    Fin de soirée, passage au cinéma, pour un spectacle assez navrant, mais je m'en doutais un peu. "Toi, moi... et Dupree". Une comédie américaine, assez lourde et parfois moralisante, avec Owen Wilson égal à lui-même. J'ai bien ri. Vu mon état de fatigue, je ne me sentais pas d'aller voir Tarkovski. Retour interminable, dernier métro, repas sur le pouce.

    Programme de la journée: lire un peu, mais dormir au moins trois heures. Demain, me traîner comme je peux jusque sur les lieux de mon supplice, dans l'enfer de papier. Après le boulot, me faire une toile si je m'en sens la force, manger si on me le propose, et/ou rentrer dormir. J'arrive au terme de mon endurance, cette nouvelle nuit miniature sera probablement la dernière que je puisse me permettre. Le salut est dans la grasse matinée.

 

Publié dans schopenhauer

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