Effets de manches

Publié le par Paraph


    Mercredi quatre octobre deux mille six. Une heure trente-neuf du matin. La tendance est décidémment à la hausse. Ou à la baisse, c'est selon. Hausse des activités, baisse de la forme. Une grosse fatigue s'installe. Je n'ai pas encore rencontré le coup de barre qui m'a terrassé hier soir, mais je sais que mon sommeil ne va pas être très réparateur dans les heures à venir. La faute à pas d'temps.

    Depuis trois jours, je travaille, bêtement, à la saisie des dossiers dans un établissement d'enseignement secondaire. Une fac, ou peu s'en faut. Je rentre des chiffres, des lettres dans une machine, je coche des cases et je calcule des sommes. Je dis aussi bonjour aux gens, je les déçois quand je ne peux pas faire autrement, je leur donne des conseils le cas échéant, je tape le carton quand je les connais ou qu'ils me sont sympathiques, et je leur dis au revoir quand ils partent. Je suis poli. J'essaie de donner l'impression que l'administration n'est pas qu'une hydre assoiffée d'argent, mais qu'on trouve aussi, parfois, de l'humanité entre ses murs.

    J'ai perdu mon badge de cantine (adieu la caution de vingt euros), avant même de commencer à m'en servir. Du coup, je me suis rabattu sur un sandwich, et j'avais grand'faim, ce soir, en me jetant sur le riz aux rogatons trouvé dans le frigo familial. La nourriture prend une place importante dans ma vie. Je ne m'en suis jamais caché.

    Hier soir, je suis, donc, tombé de fatigue devant mon écran. J'ai su trouver la force de m'aller coucher, mais ce matin, pour la deuxième journée consécutive, mon réveil ne m'a pas réveillé. J'essaie d'alterner les sonneries, dans l'espoir que l'une d'entre elles sera en mesure d'extraire mon esprit drogué par le sommeil, des transes profondes où il plonge, dès que je m'allonge. Mal au cou, d'ailleurs. Même cause.

    Ce soir, en sortant du boulot, je suis enfin passé à la fac, noter mes horaires. Mon choix de langues s'effectuera en fonction de la compatibilité des langues entre elles. Ca va être dur. Dans la foulée, je suis passé chez le Chat, pour lui permettre de créer un héros. Ce héros sera interprété dimanche, lors de la séance inaugurale de mon jeu. J'ai le trac. Je compte dormir samedi, et préparer mon scénario dans les trous. Retour vers minuit.

    Programme de la soirée: finir de lire mon courrier, puis rejoindre la couche. M'aller pieuter tant que les yeux restent à peu près debout. La fin des temps approche. Sinon, lire. Toujours un peu de Zola, mais d'autres projets en cours...

 

Publié dans schopenhauer

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