Subduction
Lundi quatre septembre deux mille six. Dix heures trente-et-une. On reprend les mêmes, et on recommence. Dormi quatre heures, réveillé par la perceuse. Passé la nuit sur internet à glander. Je me suis documenté sur les sauriens, et d'autres jolies bébêtes qui hantent les profondeurs marines. Au réveil, j'ai de plus en plus besoin de m'attaquer à mon mémoire. C'est un besoin pressant, presque physique. C'est bon signe, je suppose. Je ne dois pas être loin de mes derniers retranchements, et suis sans doute sur le point de fondre sur ma proie, tel un aigle un peu myope qui n'a pas vu le lièvre à temps, mais espère pouvoir l'atteindre avant qu'il ne regagne son terrier.
Programme de la journée: mouarf. J'hésite à quitter la tanière pour me rendre à Paris, dans une quelconque bibliothèque universitaire, pour compulser mes sources, avoir des idées et des citations. Couvrir des pages de ma prose diarrhéique. Ou alors, tenter d'ignorer perceuses, marteaux, soleils, impératifs, dormir tout le jour et attendre le retour de mon cerveau pour m'atteler au problème. Mais peut-être est-il justement préférable que je sois sous pression, dormir peu, être suffisamment conscient du problème pour être forcé de le prendre à bras-le-corps. A suivre.