Plantigrade

Publié le par Paraph


    Mercredi trente août deux mille six. Une heure cinquante-deux du matin. La fin de la journée s'est mieux passée que le début. Après un léger mal de tête contracté à trop lire dans un environnement bruyant et mal aéré, j'ai fini par rejoindre la Trinité sur Paris, où nous avons profité de nos abonnements pour voir "The wind that shakes the barley", le dernier film de Ken Loach. Un film amusant, un peu trop long, avec des belles collines et des jolies casquettes. Ca m'a donné envie de retourner en Irlande, et de passer le mois de septembre au cinéma. Sait-on jamais.

    Dans la foulée, Vertige et moi-même sommes allés consommer un
phở dans l'arrière-pays vietnamien, cette sympathique soupe aux nouilles et aux tripes. Puis promenade post-prandiale dans la banlieue sud, agrémentée d'un stage de déménageur pour aider une brave famille ardéchoise qui manquait de bras pour décharger un placard. La tendinite que j'avais peut-être contractée au coude droit il y a trois jours semble s'être absentée. Retour en réseau express régional, croisé par surprise à minuit et demi.

    La pluie n'inonde plus les prés. J'ai donc pu admirer les mollets de certaines tenniswomen, tout en entrant dans le vif du sujet, ou tout du moins le second chapitre, du roman entamé ce soir: "The time traveler's wife", d'Audrey Niffenegger, première œuvre de fiction de cette universitaire plasticienne américaine. Histoire d'amour un peu guimauve entre une femme jouée par Julia Roberts et un homme victime de sauts incontrôlés dans le temps, qui se retrouve tout nu un peu n'importe où, n'importe quand, dans des circonstances parfois embarrassantes.

    Programme de la soirée: achever de clouer le couvercle sur le cercueil de "Quicksilver". J'attendrai un peu avant d'entamer le second volet de cette trilogie de Neal Stephenson, j'ai peur que le deuxième volume ne soit trop similaire au premier. Toujours laisser à un cycle monumental le temps de respirer entre deux parties. Si le sommeil n'est pas au rendez-vous, poursuivre "The time traveler's wife".

    Programme de demain: me lever le matin, sans doute trop tôt, grâce au ballet des perceuses, à la ronde des marteaux, embusqués derrière mon mur et bien décidés à faire vibrer mes plombages en émettant des fréquences inaudibles, que seuls d'étranges joueurs de flûte peuvent entendre, parfois, au crépuscule, sur la lande déserte. Travailler un tant soit peu sur mon mémoire. Le soir, passer chez Ramethep pour le coup d'envoi d'une campagne de "Nephilim", le jeu de rôles de l'occulte abscons.

 

Publié dans schopenhauer

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