Pachydermes dans le ciel

Publié le par Paraph


    Le ciel se couvre, ou plutôt se découvre. Les pachydermes y étalent leurs entrailles pour mieux digérer les étoiles. De mon côté, couché vers minuit, levé vers neuf heures. En forme, mais peu enclin à faire grand chose de ma journée. Au programme, lectures molles, marche oisive, un ou deux films sur le pouce, et dans la soirée, repas d'adieu pour le Sultan qui part au loin. Penser à commencer à chercher un job pour cet été, non que l'espoir d'en obtenir soit bien épais, mais au moins pour me tranquilliser la conscience, cette pauvresse en guenilles qui court après une chimère affublée du tendre prénom d'espérance.

    Rien à signaler. Journée printanière typique, un peu trop chaude, la frondaison des pommiers ancestraux encastrés dans le terreau du jardin de mes voisins a fini par se rempailler. Mes fenêtres sont de nouveau à peu près invisibles depuis l'extérieur. Les oiseaux vont revenir en force. Comme tous les ans à la même période, les pigeons, maudits soient leurs descendants des années à venir, reviennent atterrir sur mon toit et chier dans mes platebandes, et les abeilles, tirées par le frais soleil de leur torpeur saisonnière, se sont remises à boucher les conduits d'aération de ma fenêtre, avec la terre et le pollen qu'elles récoltent dans leurs maraudes. La nature est en fête, et je m'en contrefous.

 

Publié dans schopenhauer

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