Irrésolution des Réseaux

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Dimanche sept septembre deux mille huit. Vingt-trois heures seize (heure française, dix-sept heures seize). Voilà douze jours que je suis en Chine, et je commence à reprendre mes marques, au lycée, en ville, parmi la populace de la petite ville de Xinfeng.


A l’échelle chinoise, Xinfeng est une petite ville. Elle ne compte, a priori, qu’une centaine de milliers d’habitants, et s’intègre tel un chancre sur le tissu rural alentour. En pleine expansion, le furoncle ambitionne de rivaliser avec la grand-ville voisine (soixante-quinze kilomètres environ), Ganzhou, laquelle compte sans doute trois ou quatre millions d’habitants. Difficile de le savoir précisément, les statistiques démographiques chinoises incorporant souvent dans le chiffre relatif aux villes la population des campagnes attenantes (quand je suis arrivé dans mon bled, j’étais persuadé qu’il comptait sept cent trente mille âmes).


Mais avant de venir jusqu’ici, la semaine dernière, j’ai passé quarante-huit heures à Shenzhen, la très grande ville miroir de Hong-Kong, seconde mégalopole du Guangdong, après Canton (Guangzhou selon la norme internationale en vigueur). Dans un épisode précédent, j’ai dû raconter comment, ayant raté mon train pour une bête histoire de décalage horaire, je m’étais retrouvé coincé trente heures de plus que prévu sur place, la prochaine navette vers le nord ne partant que vendredi vingt-neuf août en fin d’après-midi.


Le jeudi vingt-huit, après avoir déposé mes bagages dans une chambre d’hôtel en fin de matinée, j’avais passé une demi-heure à boire du thé vert, offert par la maison, tandis qu’une femme de chambre s’occupait de la mienne. Promenade en ville, au cœur de la fournaise, jusqu’à ce que je trouvasse un salon de nouilles pour y étancher ma faim. La vie à Shenzhen est chère, mais on y mange bien, à meilleur marché qu’on le pourrait croire ; encore faut-il connaître les bonnes adresses. A défaut de les connaître, je laissai faire mon instinct.


Les cybercafés, s’ils n’abondent plus autant en France qu’il y a quelques années (je prends pour exemple Paris, où il m’arrive de plus en plus souvent de peiner pour trouver un espace où me connecter inopinément lorsque je me promène nuitamment dans un quartier inconnu), sont présents partout, en Chine, surtout dans les petites villes de province qui découvrent les loisirs en ligne, mais aussi dans les grandes villes, pour peu qu’on les y décèle. J’en trouvai donc un, où je pus informer mes proches de ma situation, et prendre connaissance des résultats sportifs du moment (tout est bon pour tuer le temps quand on doit passer deux journées dans une ville inconnue, un jetlag de la mort dans les gencives, et que les seuls locaux familiers sont partis à la campagne jusqu’à nouvel ordre).


Quinze heures. Retour au bercail, après une demi-heure de marche dans la fournaise et avoir décliné cinq ou six propositions de rapprochement sexuel moyennant finance. Epuisé, notre héros s’étend sur son lit king-size, bien trop grand pour deux, un livre à la main (toujours The Dice-Man, dont la suite, écrite vingt ans plus tard, In Search of Dice-Man ou un titre approchant, attendra que je sois rentré dans un pays civilisé (où je puisse acheter des livres en anglais sans faire cinq cents kilomètres en train ni payer en frais d’envoi trois cent pour cent du prix du livre), mais qui ne manquera pas d’offrir un contraste intéressant entre la libération sexuelle des années soixante et le matérialisme financier des années quatre-vingt-sept – nonante-quatre). Il ne tarde guère, notre héros, à s’endormir du sommeil du juste, car il en est.


Une demi-heure plus tard, le téléphone de la chambre se manifeste à mon oreille. Quittant mon sommeil étriqué, je tends mes cartilages fourbus vers la source du bruit. Une voix chinoise, rapide et saccadée, me propose des services que je n’identifie pas (après enquête, il s’avérera qu’on me sollicitait sexuellement), en chinois dans le texte, sans sous-titre ni gestes des mains. N’écoutant que ma fatigue, et ne comprenant goutte aux borborygmes de l’importun, je marmonne quelque chose en mandarin, invoquant ma volonté de me reposer (seul), mon incompréhension des propos tenus par mon interlocuteur, et bonjour chez vous.


Deux minutes plus tard, rebelote. Nouvelle tentative de dissuader l’indigène de me vendre sa came. Nouvel échec. L’heure et demie qui suivra verra se répéter le manège un nombre incalculable de fois. Alternant les stratégies (ignorer le démarcheur jusqu’à ce qu’il se lasse d’entendre sonner dans le vide, décrocher pour raccrocher aussi sec sans le laisser en placer une, exhorter d’une voix lasse qu’on me laisse en paix), je finis par opter pour la fuite en avant, ma spécialité.


Promenade en ville, vers dix-sept heures, au hasard des rues, de grande avenue en étroite venelle, marchés poisonniers à l’ombre des gratte-ciels, terrains de basket-ball coincés entre deux barres en béton armé datant des années soixante-dix, ruelles étriquées, population surprise, au sein même d’une ville pourtant abondamment fréquentée par les occidentaux présents massivement dans la jungle urbaine, si proche, qu’est Hong-Kong, de voir un étranger surgir, inopinément, dans un quartier où rien n’est à vendre, rien à voir ni à visiter, sinon pour l’habitant du cru.


Nouvelles gargotte, nouilles, épinards, canard ou mollusques, longue et silencieuse étude de la carte, monolingue, en attendant qu’on me serve. Loin des sentiers battus par les touristes, les gens sont accueillants, sinon les badauds volontiers taciturnes, du moins les commerçants dès lors qu’on fait mine de fréquenter leurs étals. Succulent dîner local pour moins de deux euros, bière comprise.


Une heure et demie de marche pour regagner l’hôtel, nouvelle parenthèse d’une heure dans un cybercafé à l’ombre d’une des plus hautes tours de la ville, surmontée d’une sorte de soucoupe volante qui me sert de repère quand je m’égare dans les canyons de béton. Vingt-deux heures. Je remercie le portier de l’hôtel, mais non, je me passerai de la compagnie féminine qu’il échangerait contre mes billets rouges, je suis harassé, et puis, bon, le sexe à vendre ne fait pas partie de mes loisirs (je suis un individu terriblement terne, que voulez-vous). Brancher la clim’, prendre une douche, m’allonger sur le lit géant. Oubli, doux oubli.


Le lendemain matin, vendredi vingt-neuf août deux mille huit, vers dix heures, je finis par émerger de ma transe. Douze heures d’un sommeil solide, recalage horaire sur le fuseau local vraisemblablement réussi. La chambre devant être quittée avant midi, je suis toutes les étapes du processus jusqu’à la case départ. Adieu, chambre du vingt-huitième étage presque vide de cafards, pas chère et avantageusement située en surplomb de la ville. En descendant à la réception (dixième étage), je me trompe d’un étage, pour tomber sur une autre réception d’hôtel, en tout point identique à la mienne. Je ne sais combien d’hôtels rivaux se partagent le bâtiment (une trentaine d’étages, voire quarante, je n’ai pas compté), mais je tâcherai, lors d’un prochain séjour, si le salon de mes amis n’est pas libre, de retrouver le même hôtel, où j’ai été bien accueilli, n’était le téléphone.


Midi dix. Je me retrouve au milieu de la ville, mon train part dans cinq heures, il fait chaud, très chaud, et je porte toujours le jean trop grand que mon cousin m’a donné avant mon départ. Je sue comme un cougar. N’écoutant que mon courage, je m’arrête à l’échoppe à nouilles située en bas de l’hôtel ; étant passé plusieurs fois devant, je finis par y descendre. Je fais traîner mon repas, avant de rejoindre la gare, toute proche. Je repère la bonne salle d’attente, et faute de mieux, je prends place sur un siège stratégiquement proche de la zone d’embarquement, sors mon livre et attend que passe le temps. Midi cinquante. Plus que quatre heures à tuer.


Tandis que le docteur Luke Rinehart expérimente avec la vie, le hasard et la santé mentale, la salle s’emplit lentement. Quand ils prennent le train, les Chinois sont tenus de se présenter longtemps en avance de l’horaire de départ. Quarante-minutes avant l’embarquement, ils commencent à s’agglutiner devant les portes où ils subodorent que s’effectuera le chargement des passagers.


Certains d’entre eux, une minorité assurément, voyagent en classe économique, et ne sont munis que d’un ticket pour une place assise, sans réservation (il y a toute une gamme de places disponibles, du siège en bois dur à la couche molle, quatre lits par compartiment, fort pratiques dans un pays où certains trajets durent plus de vingt heures). Les autres, dont moi, disposent d’une place réservée, qu’ils sont assurés de trouver vide en arrivant dans le train ; ils ne s’en entassent pas moins, avec les autres, devant le sas qui les propulsera, tous en bloc, en jouant des coudes et en bousculant les voisins pour gagner deux mètres, vers la navette. D’où l’intérêt d’arriver quatre heures en avance et de se positionner non loin du téléporteur, en tête de l’espace de stockage. Il faut dire que je n’en suis plus à mon premier voyage ferroviaire en Chine.


Une fois venu le moment d’embarquer, le troupeau s’achemine, cahon-caha, vers le train. N’écoutant que ma courtoisie, j’aide un vieux travailleur chinois à descendre son sac (personne d’autre n’avait daigné perdre deux ou trois précieuses minutes à l’assister dans sa négociation des escaliers ; les Chinois sont souvent serviables, mais pas n’importe où, ni n’importe quand (il va de soi qu’ayant rencontré la totalité du milliard et demi d’humains qui peuplent ce beau pays, je puis me permettre toutes les généralisations, si abusives soient-elles, elles seront toujours vraies)). Puis je prends place, escortée par l’hôtesse qui monte la garde devant mon wagon, dans mon compartiment, couchette molle, les plus chères, il ne restait que ça.


La traversée s’annonçant courte (moins de sept heures), je prends mes dispositions pour rester allongé tout du long. Ma cabine finit par se peupler d’un couple de vieux Cantonais, qui refusent, malgré mes propositions désintéressées, d’échanger leurs couchettes en hauteur, difficilement accessibles, contre la mienne, en bas, plus aisée à atteindre. Tant pis pour eux, ça ne m’aurait pas dérangé. Un peu plus tard, ils trouveront le moyen de convaincre un jeunot affecté au banc du bas d’opter pour un plus haut perchoir, moyennant remboursement de la différence ; je l’eusse fait pour rien, tant pis pour eux. Ils dormiront donc en chien de fusil, sur l’unique couchette du bas disponible, la mienne accueillant, justement, ma grande caracasse endormie.


En train, je dors, je bouquine, je converse volontiers avec l’indigène, je mange pour peu qu’il m’offre une fraction de sa pitence, j’achète quelque provende si mes compagnons de voyage s’avèrent pingres, bref, je m’occupe. J’adore les trains, et le parcours le plus long que j’aie eu l’occasion de faire (Gangzhou-Pékin, vingt-deux heures, en juin dernier) en Chine, m’a semblé court. Tant qu’il y a du mouvement, je suis dans mon élément.


Mes voisins de cabine s’avèrent disserts. Un jeune regagnant son université, un couple de sexagénaires parcourant le pays, plus deux ou trois passants n’hésitant pas à venir s’asseoir sur mon lit pour tailler le bout de gras avec des inconnus. Je participe comme je peux à la conversation. Au bout d’un moment, la brave dame décide de m’ignorer et, pour m’exclure totalement de la conversation, opte pour le cantonnais, que je n’entrave goutte, signifiant par là l’importance qu’elle m’accorde ; l’étudiant, quelque peu décontenancé par le manque de civilité de son interlocutrice, lui répond systématiquement en mandarin, pour que je puisse suivre le débat. Je m’abstrais bien vite, pour me réfugier dans mon livre. Plus que quatre heures de trajet. Pas facile de me vexer, je suis habitué, en Chine, à ne pas comprendre ce que se disent les gens.


Vingt-deux heures, extinction des feux. Le train, on m’en informe, me déposera vers vingt-trois heures quinze à destination. Trop tard, donc, pour prendre le bus jusqu’à Xinfeng ; quand bien même je dégoterais une navette, quelle chance aurais-je de pouvoir, à deux heures du matin, dénicher quelqu’un pour m’ouvrir mon appartement ? J’opte donc pour l’hôtel, troisième nuit d’affilé, je commence à connaître.


La chambre que je me vois attribuer n’est pas la plus luxueuse de mon voyage, mais elle comporte deux grands lits, meublés d’une paillasse chacun, fort pratique pour dormir par grande chaleur. Un ventilateur, qui tournera sans trêve jusqu’à mon départ du lendemain matin. Et une mante religieuse, juchée sur l’appui de la fenêtre, mystérieusement arrivée là. Je me garde bien de la déranger, partant du principe qu’elle pourrait, qui sait, me débarasser des moustiques potentiellement tapis dans l’ombre, avides de mon sang frais, mais je l’observe attentivement, n’ayant eu, jusqu’ici, l’occasion de poser les yeux sur cet étrange centaure du monde des insectes.


J’achève l’ouvrage en cours et entame la lecture de Two for the Dough, de Janet Evanovich, second volet des aventures de Stephanie Plum, chasseuse de primes dans le New Jersey. Quatorze volumes parus, ça n’est pas de la grande littérature, mais c’est idéal pour se vider la tête dans une chambre d’hôtel sobrement meublée, à une heure du matin, après avoir dîné sur le parvis de la gare d’un bol de nouilles et d’une bouteille de bière, et constaté que l’insomnie semblait au rendez-vous.


Notons que pour ces six mois que je vais passer en Chine, j’ai pris soin, cette fois-ci, d’emporter suffisamment de munitions pour tenir le coup. Malgré la limite pondérale imposée par Swiss Air (vingt kilos en soute), j’ai pu introduire dans mon vaste logement de fonction entièrement gratuit, une trentaine de livres, certains suffisamment massifs pour compter double ou triple, voire davantage. S’y ajouteront les divers ouvrages lisibles en ligne, dès que je disposerai d’un accès permanent à la matrice mondiale. Mais je reviendrai sur ce point en temps utile.


Minuit trente-trois (heure française, dix-huit heures trente-trois). Je vais sans doute laisser se reposer mon clavier, jusqu’à demain. Neuf jours ont passé depuis les événements que je viens de relater, durant lesquels je n’ai disposé d’un accès stable au réseau, en tout et pour tout, que trois jours : à mon arrivée, l’identifiant et le mot de passe qu’on m’avait donnés pour connecter mon ordinateur personnel de fonction au Grand Tout ne concordaient pas avec la réalité objective exigée par la Machine, et cet après-midi, un soudain orage, d’une rare violence, semble avoir grillé ma carte-réseau, si j’en crois le diagnostic du Sultan, mon voisin, collègue et ami, qui s’y connaît en la matière.


Demain, si j’en trouve le temps, je prendrai deux minutes pour mettre en ligne ces quelques paragraphes, depuis le poste du Sultan, lequel (l’ordinateur) a superbement résisté à la tempête électrique. Dans l’intervalle, je m’efforcerai de dormir au moins six heures. Dans moins de dix heures, je donnerai mon premier cours de la nouvelle année. Au menu, présentation, personnelle et de mon pays, contre-examen des élèves et foire aux questions. La semaine prochaine, il sera toujours temps de préparer des activités pour occuper la marmaille.


Quelques mots, avant de décrocher, sur la nouvelle fournée de bambins que le gouvernement chinois, dans sa grande candeur, me charge d’éduquer à la langue de Bill Gates. Ce semestre, je me charge des secondes (le semestre dernier, je m’occupais des premières, que je cède cette fois-ci au Sultan), fraîchement débarqués qu lycée après avoir réussi, brillamment ou ric-rac, l’examen d’entrée au lycée.


A en croire les statistiques qu’on m’a communiquées, seuls quinze à vingt pour cent des collégiens obtiennent, ainsi, le droit de poursuivre leurs études au-delà de la troisième (il semblerait que la Chine souffre d’une grave surpopulation, malgré des mesures visant à diminuer le nombre des naissances, lesquelles concernent la génération qui arrive au lycée). Notre lycée, un des tout meilleurs de la région, n’accueille donc que la crème de l’élite. Pour ma pomme, ça se traduit par mille sept cent trente nouvelles bobines à découvrir, réparties en vingt-six classes de soixante-dix unités, environ. Tout un programme.


L’angoisse, mêlée d’anxiété, que je ressentais il y a quelques jours, s’est peu ou prou estompée. Je suis entré dans une logique de départ pour le feu, pour la mine, au charbon, que voulez-vous, il faut bien que quelqu’un y aille, et tiens, figurez-vous que je suis, justement, payé pour. Assez grassement, d’ailleurs, si on compare mon salaire (six cents euros, moins les caprices du serpent monétaire) à celui des collègues chinois. Mais, bon. J’ai treize fois plus de classes qu’eux, donc je peux me permettre de ne pas culpabiliser de ma ploutocratie localisée (toute relative, quand on voit ce que coûtent les Mercedes, même ici), d’autant plus quand on voit à quelle vitesse mes économies, amassées à la sueur de mon front, quatre mois durant, au printemps dernier, ont fondu sous le cher soleil de la capitale des Gaules.


Minuit cinquante. Brisons là, je m’efforcerai d’achever la narration circonstanciée de mon retour en Chine, un autre jour, quand j’aurai récupéré une connexion internet, et de l’usure consécutive aux cours donnés. Je suis un artiste, en coulisse. Mon public attend ma venue, dans un peu plus de neuf heures, sur l’estrade de tous les savoirs, devant un tableau noir, craie en main, bille en tête, pourvu que ma voix ne faiblisse, il y en aura vingt-six, avant la fin de la semaine, et bien d’autres à venir (je les ai comptés, il me reste cent soixante-six jours à passer en Chine, et cinq cent vingt heures de cours, mais chut, on va croire que je ne me plais pas ici).


Programme de la nuit : avant une heure du matin, laisser de côté mon récit nombriliste. Finir de lire le quarante-deuxième volume des aventures de Lucky Luke, ne pas jouer aux fléchettes pour ne pas réveiller les voisins, remettre ma douche à demain matin parce que j’ai encore oublié de brancher mon ballon d’eau chaude, poursuivre ma lecture (toujours le même bouquin depuis dix jours, il faut dire que je suis très occupé depuis mon retour en Chine), éteindre avant deux heures et demie. Me lever vers huit heures, afin d’être opérationnel pour dix heures vingt, heure de mon premier cours (j’ai de la chance, le semestre précédent, je commençais à huit heures quinze tous les matins). Et engager l’année sur de bons rails. Je vais finir par aimer mon métier, à force de l’exercer...




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T
C'est toujours un régal de lire ta prose riche et colorée. Ces petites histoires, je les ai vécues aussi. Mais tu as le don de transformer un petit rien en quelque chose d'extraordinaire. Ta vocation d'écrivain est toute trouvée.
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